Rafle du 14 décembre 1943. Le lieutenant MILER, du 2ème Dragons d’AUCH, avait rassemblé ici, au Château de Cours, un groupe de jeunes gens, un groupe apparemment hétéroclite de réfractaires au STO, venus de tous les horizons de la France, depuis le mois de février 1943 ; ils étaient une vingtaine qui travaillaient dans les bois de la forêt de BERDOUES, camouflés en bûcherons des Eaux et Forêts car ils se trouvaient dans une situation irrégulière, placés dans des fermes comme ouvriers agricoles sous de fausses identités. Dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, la police allemande prépare une vaste opération baptisée « Opération de Minuit ». Le château est encerclé et 20 Résistants sont appréhendés sans avoir pu esquisser le moindre geste de défense. Ils seront ensuite amenés à la prison Saint-Michel de TOULOUSE, où ils seront atrocement torturés ; puis ce seront les camps de COMPIÈGNE, BUCHENWALD, DORA ...
L’opération de minuit
Dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 décembre 1943, la plus grande opération de répression est déclenchée contre la Résistance de la région toulousaine. La Gestapo arrête tous ceux qui travaillent pour les Mouvements Unis de Résistance. C’est un coup de filet préparé depuis des semaines par la police allemande qui, bien renseignée par des agents infiltrés et quelques traîtres, parvient à faire tomber une grande partie de l’état-major de la Résistance. Cette opération visant les mouvements de Résistance a été minutieusement préparée par les services allemands de la Gestapo parisienne et celle de Montpellier bien aidées par leurs auxiliaires français.
Tout est parti de l’exécution de Marcel LANGER, juif polonais, communiste. Le 5 février 1943, il est arrêté à la gare St-Agne, à Toulouse, porteur d'une valise remplie d'explosifs. Il est jugé par la section spéciale de la cour d'appel de Toulouse. Particulièrement zélé, l'avocat général Pierre Lespinasse réclame sa tête, et le 21 mars 1943, Langer est condamné à la peine de mort. Il est guillotiné le 23 juillet 1943 à la prison Saint-Michel de Toulouse. Et le 10 octobre 1943, l’avocat général LESPINASSE est assassiné en représailles par les camarades de la 35ème Brigade FTP-MOI « Marcel Langer ».
La Trahison
Comme parfois, dans les affaires importantes menées par la Gestapo, il semble que la dénonciation soit venue de l’intérieur. Le capitaine Albert C., en proie à des difficultés d’ordre financier, se laisse manipuler et livre au fil des semaines tous les noms des responsables qu’il connaît !
A partir de là, la Gestapo, dont les effectifs sont réduits, malgré le renfort d’auxiliaires français, fait appel pour cette opération d’envergure aux unités SS, aux Stosstruppen et à la Feldgendarmerie. Dans la soirée de ce lundi 13 décembre 1944. François Verdier est l’un des premiers à être arrêté.
Le 14 décembre 1943, La Gestapo, secondée par les feldgendarmes d'Auch, s'est déplacée à Ponsampère et a arrêté, au petit matin, les hommes du chantier forestier au Château de Cours.